X
« Il Violoncello… ou les mystères de Naples »
Programme
Diego Ortiz (Tolède 1510 – Naples 1570)
Quatro Ricercare
(Trattado de glosas – 1553)
Giovanni Maria Trabaci (Montepeloso 1575 – Naples 1647)
Consonanze
stravaganti
Gregorio Strozzi (San Severino Lucano 1615 – Naples 1687)
Toccata per l’elevatione
Andrea Falconieri (Naples 1585 ou 1586 - Naples 1656)
La Suave Melodia – La Prudenza (corrente) – La Monarcha
Carlo Gesuldo (Venosa 1566 – Avellino 1613 / Royaume de
Naples)
Canzone « Francese del Principe » per cembalo o organo
Rocco Greco (Naples 1657 – Naples 1718)
Sinfonia per due violoncelli : senza indicatione – corrente
Alessandro Scarlatti (Palerme 1660 – Naples 1725)
Sonata in re minore per violoncello e basso :
largo – allegro - largo
[Giulio de Ruvo (Ruvo vers 1650 – Naples vers 1716) : piano
in g minor]
A. Scarlatti : largo - tempo giusto
Francesco Paolo Supriano « Scipriani » (Conversano 1678 –
Naples 1753)
Toccata decima per violoncello solo in re
Giovanni Bononcini (Modène 1670 - Vienne 1747)
Sinfonia in re : largo (manoscritto de Napoli)
Francesco Alborea (Naples 1691 – Vienne 1739)
Sonata in re maggiore : amoroso - allegro – menuet
Antonio Vivaldi (Venise 1678 – Vienne 1741)
Sonata in sib maggiore (manoscritto de Napoli) :
largo – allegro – largo - allegro
Domenico Scarlatti (Naples 1685 – Madrid 1757)
Due sonate per cembalo
Salvatore Lanzetti (Naples 1710 – Turin 1780)
Sonata in la minore :
adagio cantabile – allegro - menuet andante
« Il Violoncello… ou les mystères de Naples » est un programme
consacré à l’autre patrie du violoncelle : Naples.
Si c’est bien à Bologne et en Emilie Romagne que le violoncelle et son
répertoire sont nés à la fin du 17ème siècle, le Royaume de Naples va
voir éclore dès le début du siècle des lumières une génération de
violoncellistes virtuoses dont la renommée atteindra au gré de leurs
pérégrinations les capitales européennes : Paris, Londres, Madrid,
Vienne…
Le voyage débutera avec l’incontournable Diego Ortiz «
l’espagnol », pionnier européen du développement de l’écriture
instrumentale, puis le madrigaliste Carlo Gesuldo dans une peu
connue « Canzone Francese del Principe » pour le clavecin, La
Suave melodie de Falconieri qui mettra en valeur la vocalité et le
principe de la monodie accompagnée, Rocco Greco et les toutes
premières pièces napolitaines écrites pour le violoncelle, une
sinfonia du célèbre Giovanni Bononcini,
Alessandro Scarlatti, Francisco Alborea, surnommé il
Francischiello, qui convertira au violoncelle le violiste français
Martin Berteau et dont Francesco Geminiani disait qu’on ne pouvait
croire qu’un mortel pouvait jouer de façon aussi divine, qu’il devait
s’agir d’un ange… Antonio Vivaldi dont des sonates inédites furent
publiées à Naples, Nicola Porpora, le virtuose et déjà galant
Salvatore Lanzetti…
Les Basses Réunies
Fondé il y a vingt ans avec pour vocation la mise en valeur du
répertoire spécifique aux basses d’archet, l’ensemble Les Basses
Réunies réunit autour de Bruno Cocset une équipe stimulée à la fois
par la recherche d’une identité sonore, l’exploration conjointe du
répertoire et de l’organologie, la narration et l’éloquence du
discours musical, la passion de l’articulation, du grain, de la
couleur et d’une certaine exaltation du son. Le luthier et facteur
Charles Riché est le fidèle accompagnateur cette quête articulant
instrument, musicien et compositeur.
Nombreuses sont les scènes baroques qui ont accueilli Bruno Cocset et
Les Basses Réunies, en France – Académie Bach d’Arques-la-Bataille, La
Folle Journée de Nantes, festivals de Saintes, Sablé-sur-Sarthe,
Ambronay… – comme à l’étranger – Belgique, Espagne, Russie, République
Tchèque, Roumanie, Islande, Portugal, Québec, Luxembourg, Pays-Bas,
Italie…
Principalement publiée sous le label Alpha et croisant inévitablement
celle de Bruno Cocset, la discographie des Basses Réunies a reçu les
plus beaux hommages de la presse musicale, tant les sonates de
Vivaldi, Barrière, Geminiani ou Boccherini que les canzoni de
Frescobaldi, les sonates pour viole de Bach, les pièces pour lyra
violes de Tobias Hume en collaboration avec le gambiste Guido
Balestracci. Un second volume des sonates de Barrière a tout récemment
paru (Alpha, 2015). Citons également La nascita del violoncello
(Gabrielli), Fantasias (Purcell), Caprices & sonates (D’all Abacco) et
des concertos de Vivaldi pour le label AgOgique.
L’ensemble Les Basses Réunies est aujourd’hui en résidence au CRD de
Vannes. Il est soutenu par la Ville de Vannes, Vannes Agglo, la DRAC
Bretagne (Ministère de la Culture), le Conseil Départemental du
Morbihan et la Spedidam.
Bruno Cocset
Violoncelle, viole et direction
Insatiable musicien chercheur, violoncelliste atypique, pédagogue de
renom et fondateur des Basses Réunies, Bruno Cocset donne au
violoncelle baroque sa voix singulière, nourrie par une quête sans
cesse en chemin de la parfaite synergie du geste instrumental et
musical. De ce travail sonore et organologique mené avec le luthier et
facteur Charles Riché sont nés neuf instruments, pensés, conçus et
joués pour différents programmes de concert et d’enregistrement.
C’est après des études à Tours puis un passage au conservatoire
supérieur de Lyon que Bruno Cocset aborde le violoncelle baroque et le
jeu sur cordes en boyau, en autodidacte puis avec Christophe Coin
(premier diplômé de sa classe au Conservatoire national supérieur de
musique et danse de Paris en 1986). Il suit également les master
classes du violoncelliste Anner Bijlsma et du violoniste Jaap
Schroeder.
Violoncelliste « nomade », il vit alors vingt années riches de
rencontres et d’expériences musicales avec les plus ardents défenseurs
de la scène baroque. Ses ports d’attaches les plus fidèles seront Il
Seminario Musicale de Gérard Lesne et Le Concert des Nations et
Hespèrion XX-XXI de Jordi Savall. En 1996, il fonde Les Basses Réunies
et enregistre les sonates pour violoncelle de Vivaldi (Premio Vivaldi
de la Fondazione Giorgio Cini), premier opus d’une longue discographie
sous le label Alpha.
Régulièrement invité à jouer en France, en Europe, au Québec et en
Russie, Bruno Cocset se consacre également beaucoup à la transmission,
enseignant au CNSMD de Paris depuis 2001, à la Haute École de musique
de Genève depuis septembre 2005 et à l’École supérieure de musique de
Catalogne (Barcelone, 2002-2013) dont il a créé la classe de
violoncelle historique.
En 2011, il fonde le Vannes Early Music Institute (Bretagne), qui
rassemble notamment une académie européenne de musique ancienne, un
atelier de lutherie et un centre de ressources dédié aux répertoires
de la Renaissance au XIXe siècle.